jeudi 29 mars 2012

TD histoire médiévale (cours n°6)

Exposé 1 :

Introduction

Translation des moines en mai 862. Moine de la communauté bénédictine de Noirmoutier. Arrivé vers 830-834 et mort vers 868-69.

Hagiographie qui a pour but de glorifier St Philibert et renforcer son culte.

Invasion de viking, 1ere attaques en Francie de 779. Les danois mènent leur première attaque contre Charlemagne qui tente de conquérir mais aussi motivation de gloire militaire et économique. Premières attaques sont désordonnée et dès 830 elles prennent une plus grande ampleur.

Pb : Comment la communauté de Noirmoutier a-t-elle vécue la période des invasions scandinaves du 9ème siècle ?

I- Le fléau Normand

a) Des hommes présentés comme barbares

Barbares qui dévastent tout sur leur passage. Il insiste sur les dommages causés à la religion et ses fidèles. Les monastères sont les principales cibles des pillages vikings car ils sont sources de richesses.

b) Enumération des prises et destructions de villes

< Siège de Bordeaux en 848 et 855, Limoges : 852 ou 853 Angoulême 848, Orléans 852….

Invasion du long de la Seine : Flote de 120 navires et 100 milles hommes< commandement de Ragnar. Invasion de Rouen du 12 au 14 mai 1841. Paris pillée 3 fois, 845 et 858. Meaux en 861 (prise de la ville).

Remonté d’Hasting en 860 en Espagne

c) Un fléau divin

L’invasion de l’Empire franc est d’origine divine, fléau envoyé par Dieux pour punir les hommes. Propos tenus par le prophète Esaie dans la Bible. L’envoi de scandinaves et une punition divine pour leurs pêchés et il pense que c’est surtout pour la division de l’Empire qui a eu lieu sous louis le Pieux.

II- L’unité monacale…

a) Fuite et dispersion des moines

Les moines sont forcés de quitter leur monastère par les invasions scandinaves. D’abord de Déas et Cunault et de Cunault à Messay. Ce ne sont pas les premiers voyages des moines.

Prieuré de Déas construit par un décret de Louis Le Pieux. Mais le monastère de Déas sera incendié par les vikings en 847.

Ils fuient vers le monastère de Cunault, cadeau de Charles le Chauve, donné en 843.

Les moines ont laissé dans un premier temps les reliques de St Philibert à Déas et une partie des moines étaient resté là-bas pour veiller sur les reliques.

b) Les translations des reliques de St Philibert

858 : retour à Déas pour aller chercher le corps de St Philibert, transfert effectué dans le plus grand secret et dans la précipitation. La translation traditionnelle n’a pas été respectée. Cunault ne fut pas envisager pour autant comme un refuge définitif pour les moines.

c) La protection du saint comme facteur unificateur

L’invasion des vikings les a forcé à rompre avec certains de leur préceptes mais communauté reste unie. Son facteur unificateur est la protection divine de St Philibert.

Le roi par les concessions qu’il faite aux moines, à contribuer à préserver cette communauté bénédictine.

III- … Face à la division des laïcs

a) Fuites et versements de tributs

Critique la fuite les laïcs et surtout le paiement du tribut qu’il considère< signe de soumission, d’allégeance. Cour royal qui accepte le paiement de tribut aux normands. Terme spécifique du tribut qu’il verse aux danois : le Danegeld. Verse le tribut au départ momentané des vikings.

Critique aussi les grands de l’Empire et le roi, ceux qui sont censés prendre les armes en tant de guerre notamment pour défendre les religieux. Il reproche aux laïcs de verser les tributs.

Ex : Charles le Chauve achète le départ des vikings qui remontaient la Seine avec un tribut de 7 milles livres.

Impression d’abandon, non-intervention qui s’explique pour l’auteur par le fait des querelles des grands de l’Empire ont accaparé les esprits.

Ex : Conflit entre Charles le Chauve et Nominoe, conflit qui a lieu de 843 et 845.

b) Des guerres civiles qui fragilisent l’empire

Conflit entre Louis le Germanique et les grands de l’Empire contre Charles le Chauve. Tensions à l’intérieur de l’Empire à la faveur des vikings qui en profitent pour accentuer leurs attaques.

Conclusion :

Les invasions normandes sont une épreuve pour les moines de Noirmoutier. C’est au bout de 40 ans d’errance que les moines peuvent se fixer dans le monastère de Tournus (en Bourgogne) grâce à un diplôme de Charles le Chauve. Les invasions ressemblent de plus en plus à des conquêtes. En 901 on leur accorde un territoire< la Normandie.

Reprise :

Tribut : Versement régulier ou récurent montrant que l’on reconnait la soumission. Mais ici c’est assez différent car les tributs sont ponctuels en fonction de la conjoncture, on achète le départ des vikings. Le problème c’est que les vikings s’en vont mais reviennent car c’est une manière facile pour eux d’avoir des ressources. Le tribut est contre-productif car ça oblige le roi à payer sans cesse pour un résultat assez mince. Les villes sont rançonnées en permanence.

L’ensemble du texte a été rédigé de 842 à 862 à la demande de l’abbé de la communauté de Noirmoutier pour obtenir du roi un refuge suffisamment sur pour mettre à l’abri le corps de St Philibert. Ils ont transportés le sarcophage mais ensuite on ne pouvait plus le transporter le sarcophage en entier. Le but de ce texte c’est de faire verser des larmes aux rois et lui faire comprendre qu’il est aussi responsable de la situation.

L’auteur est contemporain des évènements, c’est un témoignage direct. Il a point de vue local mais il a quand même des informations plus vastes grâce aux réseaux des monastères avec les individus qui circulent de monastères en monastères. Le moine essai d’expliquer ce qui se passe de manière générale. Mais la chronologie qu’il donne n’est pas vraiment la bonne pour le reste du royaume. Son propos n’est pas chronologique mais géographique. Il met l’accent sur 3 éléments :

- Le succès grandissement des invasions normandes avec les vagues successives

- Le sentiment d’abandon ressenti par les populations et la communauté monastique

- Le problème du refuge : jusqu’où faut-il transporter les reliques du St pour s’en sortir ?

Texte dédié à l’abbé Hilduin, un des principaux conseillers du roi.

Organisation par Louis le Pieux d’une défense des côtes de l’ouest en 835. Organisation centralisée entre les mains d’un chef militaire basé à Nantes. Mais à la mort de ce chef militaire (842), le comté de Nantes a été remis à une autre personne que le fils du chef militaire (Lambert) < cela crée une tension car Lambert n’aura de cesse de vouloir récupérer le comté. Le contexte local de guerre civile ne permet pas une défense des moines. De plus le royaume lui-même tout entier est en guerre : guerre entre les bretons et Charles le Chauve qui dure pendant 10 ans. Les bretons bénéficient de la complicité d’un certains nombres de grands dont Lambert. Conflit entre Charles le Chauve et son frère Louis le Germanique.

Dans toutes ces luttes, les normands ne sont pas inactifs, ils servent de mercenaires à tous les partis. On trouve des armées vikings payées par les grands de tous les côtés. Ces mercenaires touchent des soldes et vivent aussi sur le pays. C’est ce qui explique l’extension du phénomène d’invasion et ce qui explique que les moines soient tentés de suivre de plus en plus loin. Le succès des invasions normandes est largement dû à l’inefficacité de la défense et de l’effondrement des cadres de la société carolingienne.

Il y eu des régions refuges comme la Bourgogne et la Flandre. Le comte de Flandres est capable d’organiser la défense du pays. Beaucoup de monastère bretons se sont déplacés jusqu’en Flandres.

Exposé 2 :

Introduction :

Charles le Chauve 823-877. Règne en 840.

Lothaire souhaite réunifier l’Empire de son père ce qui provoque des tensions. Parallèlement, il doit lutter contre les normands.

Ganelon : archevêque de Sens qui a reçu les charges ecclésiastiques par Charles< il a juré serment à Charles mais il se met du côté de Louis le Germanique.

Libelle accusatoire contre Ganelon issu du synode tenu à Savonnière en 859.

Libelle : acte par lequel quelque chose est notifié juridiquement.

Pb : En quoi ce libelle révèle que 858 constitue un réel tournant tant pour la royauté que pour l’épiscopat ?

I- Les violations de serments de fidélité au cœur de ce libelle

a) 858, un conflit produit de violations de serment…

Mai 858, Lothaire II était parti aidé Charles contre les normands et Louis en profite pour s’accaparer son royaume.

Le 10 novembre, les deux frères se retrouvent en face à face à Brienne près de l’Aube.

Les grands de Charles désertent en masse et s’allient à Louis. Au palais d’Artigny, Louis le Germanique reçoit l’adhésion de Lothaire II.

Une seule violation est pointée du doigt : celle de Ganelon

Ganelon n’a pas été reconnaissant envers Charles. Conflit n’a pas tenté de conserver la paix entre les 3 frères.

Importance accordé au serment de fidélité.

L’Eglise se détache complétement de Ganelon. Ganelon est accusé d’être à l’origine du conflit. Il est présenté comme un traitre qui aurait affaibli Charles.

b) … tout ayant le souci d’instaurer la paix

Ce libelle omet d’autres violations de serments.

Ce libelle n’insiste pas sur le fait que Louis le Germanique a violé le serment qui le liait à Charles.

II- Un texte marqué par l’affirmation de deux puissances

a) Un épiscopat : arbitre suprême

Le haut clergé va s’opposer à Louis le Germanique et notamment à son sacre. Cela laisse le temps à Charles de se ressaisir, le 15 janvier 849 ; Charles attaque Louis à l’improviste.

Les évêques vont se réunir en synode et le roi va les consulter. Hincmar s’affirme, il décide d’envoyer une délégation à Louis le Germanique.

L’épiscopat sort de ce texte comme renforcer. Charles reconnait leur supériorité vis-à-vis des rois car ces derniers peuvent être démis par l’épiscopat. Ce texte montre l’importance pour le roi d’avoir l’approbation de l’épiscopat.

L’épiscopat met fin à cet affaire et impose sa vision des choses.

b) Un texte qui permet à Charles de s’affirmer

Charles se soumet aux décisions des évêques mais on peut y voir une stratégie du roi< victoire de la part de Charles. Il se donne l’image du bon roi qui respecte la volonté des évêques alors qu’il est victime d’une traitrise.

Cela permet de légitimer ses territoires< Charles a été sacré.

Conclusion :

Ganelon est érigé comme responsable de tous les torts. Louis le Germanique n’est pas directement accusé. Ce qui permet de calmer les tensions entre les deux frères. Ce texte réaffirme le poids des serments de fidélité.

L’épiscopat assure sa prééminence notamment sur le fait de mettre et de démettre un roi. Adéquation de plus en plus net entre la charge royale et la charge épiscopale.

Reprise :

Contexte : Texte produit devant le synode de Savonnière (dans le royaume de Lothaire II). Cette assemblée d’ecclésiastique est là pour:

- Ramener la paix : aboutir à une réconciliation entre Charles le Chauve et Louis le Germanique

- Juger Ganelon : le seul ecclésiastique qui a trahit son roi

Nature du texte : libelle< acte d’accusation

Document écrit officiellement par Charles le Chauve mais Hincmar doit être à l’origine de ce développement.

Ce qui est au centre du problème c’est la multiplicité des serments. Le royaume est en sédition permanant. Il y a toujours un groupe de grands qui ne sont pas contents de la politique menée envers eux par le roi et qui donc appelle de ces vœux une autre royauté.

Chirographe : document écrit en deux parties. En travers des deux parties, on fait souscrire les personnes. On découpe le document et on donne un morceau à chaque partie. C’est une technique employés souvent dans les actes privés, très rarement dans le cadre d’un litige public. Ici, c’est un acte que Charles le Chauve a fait rédiger en mars 858 et un supplément en mai est fait souscrit aux absents de mars, dans la Vallée de Bernes pour agir contre les vikings.

Le serment est censé garantir la paix mais cela ne fonctionne pas du tout.

Revendication très nette de supériorité de l’épiscopat dans son ensemble sur la royauté. La parole du roi reconnait la prééminence de l’épiscopat sur l’autorité royale.

La légitimité de Charles dans le royaume n’est pas fondée que sur le sacre mais aussi par la naissance. Il est légitimé par la portion de royaume que son père lui a confié avant son décès, mais aussi par le serment de ses fidèles et la reconnaissance des grands. Charles ne se limite pas au fait que les évêques l’ai sacré, la légitimité est beaucoup plus profonde que ça.

Ganelon, nom très courant qui disparait par la suite par cette affaire. Ce nom est attaché à la traitrise. Cf : le traitre dans la chanson de Rolon s’appelle Ganelon.

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