samedi 24 mars 2012

Td géo sociale 5-03


Les communautés fermées en Amérique latine

Les gated communities sont constitués par des gens aisés qui ont une volonté d’entre-soi. Certains beaux quartiers sont des gated communities mais ils ne le sont pas tous et tous les gated communities ne sont pas réservés aux grands bourgeois. RMBA : région métropolitaine de Buenos Arires. Elle compte environ 13 millions d’habitants et est située sur la façade atlantique de l’Amérique latine, sur l’Estuaire du Rio de la Plata qui rejoint deux fleuves, le Parana et l’Uruguay. L’Argentine est composée à 80% de Blancs descendants des colons européens. La population indigène qui reste est totalement relayée dans les Andes. Un certain racisme est diffus car le pays hérite du passé colonial. Il est de plus dominé par de très fortes inégalités sociales. Les communautés fermés sont nées aux Etats-Unis mais ce phénomène est visible quasiment partout dans le monde. Les communautés fermées se développent récemment, depuis les années 1990, mais elles s’ancrent dans des racines anciennes. Leur création est liée au libéralisme, à la privatisation, aux inégalités croissantes. Une diffusion du modèle californien est à noter. Les country clubs sont les formes les plus anciennes. Au début, ce sont des résidences secondaires dans un lotissement autour d’une maison qui est appelée le club house qui anime des activités. Les barrios cerrados ou privados sont des quartiers dans la ville où l’on place des fermetures. Les Megaemprendimientos sont des grosses opérations immobilières qui forment des petites villes privées. Mais tout n’est pas complètement fermé seulement la composition et l’aménagement proviennent de capitaux privés.

         I.            Les ensembles fermés de Buenos Aires

1)       Historique

Doc 1 à 4 Comparer la localisation des classes aisées dans la RMBA avec celle des gated communities. Comment ont évolué la position des classes dominantes dans l’espace ? Comment peut-on expliquer ?

Les plus riches sont proches du centre alors que les gated communities sont totalement excentrés au nord de la RMBA au-delà de la première couronne. Cependant, ils se trouvent dans la même direction  à savoir le nord. Les classes aisées habitaient souvent en centre ville. Les classes populaires s’étaient installées dans les périphéries. Les Country clubs émergent et s’installent dans les régions périphériques avec les résidences secondaires. Progressivement ils deviennent des lieux de résidence permanents. Les classes aisées apprécient des lieux périphériques près des réseaux de transports dans un milieu de qualité. Jusqu’aux années 1960-1970, les riches étaient en centre ville. Le régime était une dictature donc il régnait une forte insécurité. Elle devient une préoccupation de premier plan. Les réformes néolibérales s’affirment. De forts clivages politiques et sociaux favorisent le choix des propriétés fermées. L’établissement légal des pauvres en périphérie est interdit aux pauvres pour des raisons écologiques. On estime à 80 000-100 000 personnes dans les gated comunities. Donc cela fait peu de monde par rapport à la population de la ville. Mais cela consomme beaucoup d’espace. Dans les années 1990, on voit apparaître des quartiers fermés au centre de la ville. Mais cela se diffuse dans la ville et se diffuse socialement.

2)       Les différents types de gated communitites

Les points communs qu’on peut trouver sont une certaine distance par rapport au centre ville, la fermeture, le fait que ce soit des logements individuels, le règlement intérieur. L’urbanisme privé est une demande mais est aussi une offre des promoteurs immobiliers. Il y a deux sortes de privé : soit ce sont des capitaux privés qui financent, soit des communautés de résidences fermées avec des règlements. Les country clubs sont plus huppés puisque des activités de loisirs sont prévues. Les barrios cerrados sont moins huppés. Les villes privées comme Nordelta prévoit des équipements de bureaux, des universités …mais où tout est financé par des capitaux privés. Les motivations des gated communities sont de deux niveaux : les raisons individuelles comme la sécurité, la volonté de vivre dans un environnement de qualité… et un principe collectif de volonté de vivre ensemble. Une volonté de sécurisation du bien immobilier et de son prix est à l’œuvre.

        II.            L’exemple de Pilar

1)       Les caractéristiques sociales et urbaines de Pilar

La ville est totalement construite par des promoteurs immobiliers. De nombreux endroits sont construits de manière fragmentée. Le modèle est concentrique avec l’idée que les plus riches vont habiter le plus loin possible. L’ambiguïté réside dans le fait qu’il y a des gated communities dans ces villes privées. La ville est fragmentée du point de vue urbain mais aussi d’un point de vue des usages.

2)       Le discours promotionnel : le meilleur des mondes ?
 
La ville est représentée de manière pittoresque. La nature et l’histoire sont mises en avant. La question de la distance par rapport à la ville est importante. Souvent, dans les quartiers les plus huppés, un tracé architectural est à l’œuvre.




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