Les communautés fermées en Amérique
latine
Les gated
communities sont constitués par des gens aisés qui ont une volonté d’entre-soi.
Certains beaux quartiers sont des gated communities mais ils ne le sont pas
tous et tous les gated communities ne sont pas réservés aux grands bourgeois.
RMBA : région métropolitaine de Buenos Arires. Elle compte environ 13
millions d’habitants et est située sur la façade atlantique de l’Amérique
latine, sur l’Estuaire du Rio de la Plata qui rejoint deux fleuves, le Parana
et l’Uruguay. L’Argentine est composée à 80% de Blancs descendants des colons
européens. La population indigène qui reste est totalement relayée dans les
Andes. Un certain racisme est diffus car le pays hérite du passé colonial. Il
est de plus dominé par de très fortes inégalités sociales. Les communautés
fermés sont nées aux Etats-Unis mais ce phénomène est visible quasiment partout
dans le monde. Les communautés fermées se développent récemment, depuis les
années 1990, mais elles s’ancrent dans des racines anciennes. Leur création est
liée au libéralisme, à la privatisation, aux inégalités croissantes. Une
diffusion du modèle californien est à noter. Les country clubs sont les formes
les plus anciennes. Au début, ce sont des résidences secondaires dans un
lotissement autour d’une maison qui est appelée le club house qui anime des
activités. Les barrios cerrados ou privados sont des quartiers dans la ville où
l’on place des fermetures. Les Megaemprendimientos sont des grosses opérations
immobilières qui forment des petites villes privées. Mais tout n’est pas
complètement fermé seulement la composition et l’aménagement proviennent de
capitaux privés.
I.
Les
ensembles fermés de Buenos Aires
1) Historique
Doc 1 à 4
Comparer la localisation des classes aisées dans la RMBA avec celle des gated
communities. Comment ont évolué la position des classes dominantes dans
l’espace ? Comment peut-on expliquer ?
Les plus
riches sont proches du centre alors que les gated communities sont totalement
excentrés au nord de la RMBA au-delà de la première couronne. Cependant, ils se
trouvent dans la même direction à savoir
le nord. Les classes aisées habitaient souvent en centre ville. Les classes
populaires s’étaient installées dans les périphéries. Les Country clubs
émergent et s’installent dans les régions périphériques avec les résidences
secondaires. Progressivement ils deviennent des lieux de résidence permanents.
Les classes aisées apprécient des lieux périphériques près des réseaux de
transports dans un milieu de qualité. Jusqu’aux années 1960-1970, les riches
étaient en centre ville. Le régime était une dictature donc il régnait une
forte insécurité. Elle devient une préoccupation de premier plan. Les réformes
néolibérales s’affirment. De forts clivages politiques et sociaux favorisent le
choix des propriétés fermées. L’établissement légal des pauvres en périphérie
est interdit aux pauvres pour des raisons écologiques. On estime à
80 000-100 000 personnes dans les gated comunities. Donc cela fait
peu de monde par rapport à la population de la ville. Mais cela consomme
beaucoup d’espace. Dans les années 1990, on voit apparaître des quartiers
fermés au centre de la ville. Mais cela se diffuse dans la ville et se diffuse
socialement.
2) Les différents types de gated
communitites
Les points
communs qu’on peut trouver sont une certaine distance par rapport au centre
ville, la fermeture, le fait que ce soit des logements individuels, le
règlement intérieur. L’urbanisme privé est une demande mais est aussi une offre
des promoteurs immobiliers. Il y a deux sortes de privé : soit ce sont des
capitaux privés qui financent, soit des communautés de résidences fermées avec
des règlements. Les country clubs sont plus huppés puisque des activités de
loisirs sont prévues. Les barrios cerrados sont moins huppés. Les villes
privées comme Nordelta prévoit des équipements de bureaux, des universités
…mais où tout est financé par des capitaux privés. Les motivations des gated
communities sont de deux niveaux : les raisons individuelles comme la
sécurité, la volonté de vivre dans un environnement de qualité… et un principe
collectif de volonté de vivre ensemble. Une volonté de sécurisation du bien
immobilier et de son prix est à l’œuvre.
II.
L’exemple
de Pilar
1) Les caractéristiques sociales et
urbaines de Pilar
La ville est
totalement construite par des promoteurs immobiliers. De nombreux endroits sont
construits de manière fragmentée. Le modèle est concentrique avec l’idée que
les plus riches vont habiter le plus loin possible. L’ambiguïté réside dans le
fait qu’il y a des gated communities dans ces villes privées. La ville est
fragmentée du point de vue urbain mais aussi d’un point de vue des usages.
2) Le discours promotionnel : le
meilleur des mondes ?
La ville est
représentée de manière pittoresque. La nature et l’histoire sont mises en
avant. La question de la distance par rapport à la ville est importante.
Souvent, dans les quartiers les plus huppés, un tracé architectural est à
l’œuvre.
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