mercredi 22 février 2012

Sociologie des politiques sociales - Compte-rendu première intervenante !

INTERVENANTE 15/02/2012. CHARGE D’ETUDE DANS UN CABINET D’ETUDE.

Parcours SCOLAIRE.
Parcours en sociologie, maîtrise. Politique de la ville : politiques publiques en direction des quartiers en ZUS. Actions spécifiques en direction de ces quartiers. En plus des politiques de droit commun accessible à tous.
Première année : stage dans une équipe de développement local. DESS (master) d’urbanisme à Créteil, 1an et demi avec un stage. Politiques urbaine, de la ville, du logement. Parcours sur la question du logement et de l’habitat. politiques publiques en direction des quartiers en banlieue en zone sensible, victimes de ségrégation territoriale en plus des politiques de droit commun. Politiques d’actions, d’accompagnement, financement des écoles en ZEP.
PARCOURS PROFESSIONNEL.
Stage dans une équipe de développement local dans un quartier parisien qui relevait des politiques de la ville.
Stage dans un quartier de la ville de Bagneux, en rénovation urbaine (quartier d’habitat social, programme national de rénovation urbaine, travailler sur le bâtit, problématiques liées à l’habitat en forme de tours, habitat mal conçu, difficultés à vivre dans ces bâtiments loin des transports et des commerces, question d’insécurité réelle ou bien ressentie). Quartiers depuis 2003 qui font objet de rénovation urbaine : démolition, reconfiguration. Mission pendant le stage : construire un observatoire pour voir si ce programme apportait des améliorations (indicateurs précis, réduire les écarts à la norme, taux de chômage élevé, âge). Voir dans quelle mesure les indicateurs évoluaient, voir le taux de chômage allait baisser, l’effet d’insécurité allait diminuer, le taux de réussite scolaire allait diminuer.
Travail dans un HER (habitat étude recherche). Travail avec organisme HLM (Habitat à Loyer Modéré). Loyer sont encadrés, plus bas. Difficulté importante de trouver un logement. Réaliser des enquêtes sociales auprès des ménages (démolition et donc relogement dans d’autres logements). Souhaits et besoins en termes de relogement (nombre de pièces, prix, localisation). Questions : quels sont leurs souhaits et besoins en termes de logement ? Question du loyer ? De la localisation ? S’informer sur comment les reloger.
PROFESSION (rôle ; quotidien ; objectifs ; objets d’étude).
Aujourd’hui : travail à force recherche sociale. Est organisme d’étude ancien, 1965. Statut associatif, fonctionne avec un conseil d’administration. Travail sur l’évaluation des politiques publiques, des politiques sociales, des politiques du logement, des politiques urbaines, activités culturelles, la famille, l’emploi. Directeur – 3 responsables d’étude – 4 chargés d’étude (son poste) – 2 assistantes d’étude – Secrétaire comptable. Edite 4 fois par an une revue. En relation avec des commanditaires (des services de l’Etat, des collectivités locales, des organismes HLM, des ministères, des directions régionales de l’Etat sur la santé, le logement). Sont amenés à mettre en place des politiques, réaliser des diagnostics sur des thématiques particulières.
Travail avec la fondation l’Abbé Pierre. Appel à l’hiver 1954 auprès des politiques pour construire le logement pour répondre au besoin d’après guerre. Fondation qui porte son nom. Associations dont Emmaüs. Fondation Abbé Pierre : travail d’interpellation des pouvoir public pour lutter contre le mal logement. Rapport expliquant selon les formes de mal logement (SDF, logement dégradé, logement en impayé, habiter un camping, une cave, hébergement d’urgence, habiter les quartiers mal réputés en zone sensible, qui concentrent difficultés).
Méthode de travail : les commanditaires lancent des appels d’offres pour demander à travailler sur des sujets avec un cahier des charges plus ou moins précis (exemple : évaluer l’impact des relogements sur l’insertion des ménages). Font une proposition écrite avec les compétences, les références, proposent une méthodologie pour répondre à la demande. Le commanditaire étudie les différentes propositions des bureaux d’études. Possibilité d’un entretien. Cadre prédéfini, objectif premier pour obtenir le marché et de répondre aux attentes du commanditaire. Appel récurrent à la sociologie, entretiens semi-directifs, avec les professionnels avec les ménages aussi. Méthodes quantitatives : enquêtes par questionnaires (familles, ménages). Sociologie très présente mais aussi d’autres savoirs-faires et compétence, acquisition d’une expertise, d’une expérience. Compréhension progressive du système d’acteurs. Interrogation des professionnels sur leurs pratiques. Thématiques diversifiés, riches. Pluralisme des terrains. Dérive de l’expertise : sous-estimer le terrain et appliquer des idées préconçues. Apporte le recul pour croiser les regards des professionnels et des enquêtés.
Difficultés : économiques.  Difficultés de travailler dans un bureau d’études : contraintes de budget, travail avec un nombre de jours vendus. Il faut rester dans les temps, ne pas faire plus que ce qui était prévu pour ne pas être en déficit. Commanditaires n’ont pas souvent conscience du fonctionnement du cabinet d’étude et demandent souvent plus. Difficultés entre quantité de travail/contrainte de temps. Manière concrète d’appliquer la sociologie, véritable aide apportée aux acteurs et professionnels pour la mise en place de politiques.
Passionnant d’appliquer la sociologie. Aider les acteurs, les professionnels à mieux travailler et réfléchir, à mettre en place des politiques plus appropriées pour répondre aux demandes.
Question des relogements.
Aujourd’hui, effets réels du programme national de rénovation urbaine : beaucoup d’investissements financiers. Programme national de rénovation urbaine, lancé en 2003 touche à sa fin. Quartiers qui sont en changement. Effet réel, concentration des moyens financiers pour travailler sur le bâtit, relogement, re-travail des rues, on va « résidentialiser » les quartiers, rendre les espaces plus visibles. Difficultés de repérage, de visibilité. Faire venir des transports, refaire des rues, travailler sur des circulations douces, améliorer le cadre de vie des habitants. Quartiers qui changent physiquement. Construction d’autres types de logements, plus esthétiques. Changement du bâtit et des espaces, changements que les habitants ressentent. Changer l’image de ces quartiers. Désenclavement. Améliorer les parcours résidentiels qui habitaient ces quartiers.
Evaluation de l’atteinte de ces objectifs et proposition d’autres actions à mettre en place. Certes les transformations urbaines sont visibles mais ça ne veut pas dire que derrière on change l’image des gens qui habitent ce quartier. La critique plus globale : s’être trop concentré sur le cadre de vie qu’ils en auraient oublié l’humain (donner aux ménages le moyen de s’en sortir, accès à l’emploi, question de l’école, des relations entre les habitants).
Changement d’image amorcé. Question qui se pose au travers du relogement, au-delà du cadre de vie, c’est le peuplement. Quartiers pas agréables à vivre mais une des vraies questions c’est pourquoi à un moment donné dans ces quartiers ont été concentrés des populations homogènes qui concentraient des difficultés sociales. Gens qui habitent ces quartiers n’y habitent pas par choix. Quand on a suffisamment de ressources on peut choisir où habiter. Tendance des personnes des classes sociales les plus hautes à se regrouper, on peut parler de ghettos de riches. Choisissent le lieu d’habitat, ne veulent pas qu’on construise des habitats sociaux à proximité, pas envie de côtoyer des personnes plus pauvres. Phénomène de ségrégation territoriale est un phénomène par le haut, font augmenter les prix et les rendent inaccessibles  pour les autres qui doivent habiter plus loin. Jeu de dominos. Classes dites « moyennes » font des arbitrages, habitent le périurbain, s’éloignent pour habiter les pavillons en périphérie. Logement social pour les catégories les moins élevées, le loyer est plafonné, aides sociales pour aider aussi. File d’attente pour les demandes sociales. Système d’attribution très réglementé. On ne peut pas refuser car sinon on retourne au bout de la file d’attente. On ne choisi pas d’habiter, est quelque chose de subit. Concentration des familles avec le moins de ressources. Taux de chômage important, problématique avec le nombre de jeunes. Loyer est une contrainte, on ne peut pas changer de logement si on ne change pas de situation, forme d’assignation à résidence.
Démolition pour des questions urbaines mais aussi car les personnes habitant ces logements pourraient bénéficier d’un meilleur logement. Question de la mixité sociale. Comment l’arrivé de nouveaux habitants est vécu, apport sur les autres ménages, effets sur l’école. Mélange est difficile, appréhension, préjugés. Confrontation à des pétitions (peur de la délinquance). S’intéresse à l’intégration dans un nouvel environnement, réseau social et amical nouveau ou bien celui de l’ancien quartier. Relogements plus ou moins accompagnés de professionnels (travailleurs sociaux). Espoir que le relogement est vécu positivement. Possibilité de concentration des ménages en difficultés ailleurs.
Pas d’utilité directe (comme travailleurs sociaux). Sert à un niveau supérieur politique à mettre en place des actions concrètes. Pas seulement description et analyse, il faut parfois apporter des préconisations. Prête davantage attention au vécu et au ressenti des habitants.
Individuellement, ils ont tous une fibre sociale (action en partie militante par rapport à la Fondation Abbé Pierre). Pas d’entière liberté sur la rédaction du rapport : la commande oriente la réponse. Obligation de satisfaction du client mais pas au détriment de la qualité du travail (tenaces sur certains points). Entre militantisme et expertise neutre.
Possibilité de faire appel à des sociologues universitaires. Théorie/pratique : lecture de livres sur temps personnel/terrain.



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