Daguerréotype
Introduction
Thierry Gervais, Gaëlle
Morel, La photographie : histoire, techniques, art, presse,
Paris, Larousse, 2008. Panorama de l'histoire de la photo, grand
public et facile.
Quentin Bajac, La
photographie, du daguerréotype au numérique, Paris,
Gallimard, 2010.
Adèle Gunther, Michel
Poivert (dir), L'art de la photographie, Paris,
Citadelles-Mazenod, 2007. Pavé très cher mais très complet,
disponible à l'UPEMLV. Très bon outil.
Susan Sontag, Sur
la photographie, Paris seuil, 1979. Réflexion sur les
caractères, les spécifités de ce médium, écriture stimulante et
pleine d'invention.
Etudes
photographiques, revue spécialisée pour présentée une
histoire par la photographie. Tout est en ligne et on peut accéder à
l'intégralité de leurs textes sur internet via leur site. On ne
trouve pas cependant les images photos en question.
Culture visuelle,
groupe de blogs organisés par André Gunther et qui tourne tous
autour de la photographie. Analyse tant historique qu'actuelle avec
des décryptages des photos d'actualité (++).
Bibliothèque du
château d'eau, spécialisée dans la photographie dans le X°
arrondissement de Paris, au dernier étage de cette mairie. Ouvrages
qu'on peut emprunter pour trois semaines.
Maison européenne de la
photographie, CPIF (Pontault-Combault), Musée du jeu de paume
(Tuileries), Fondation Henri Cartier-Bresson (FHCB) près de
Montparnasse, Le Bal (lieu d'exposition avenue de Clichy), …
1839
: apparition de la photographie et du daguerréotype (de
Daguerre). Ce dernier est un outil permettant un positif direct
imprimé sur une plaque de métal. L'image est fine et détaillée et
surprend beaucoup les contemporains. Nicéphore
Niepce en 1824 reproduit un paysage en posant une chambre
noire devant sa fenêtre et il pose pendant six heures sur ce
paysage, Le point de vue du Gras. L'image est
illisible mais pour la première fois, elle devient mécanique.
C'est la première manifestation de la photographie bien que sans
lendemain. En 1839, la photographie devient plus courante. Depuis
cette date les photos se sont démultipliées dès le début des
années 1840 où l'on parlait de daguerréomanie. Au fil des progrès
techniques, cela se transforme.
Première évolution,
l'apparition du négatif sous forme de plaques de verres et cela
permet la reproductibilité de l'image. Ainsi cela permet de
rendre le daguerréotype accessible au plus grand nombre passant des
classes bourgeoises aux classes plus modestes. L'image mécanique
devient reproductible et la photo se dissémine. Vient ensuite
l'apparition du film souple qui permet de rendre l'appareil plus
mobile. Progressivement, les protocoles de la photographie sont
simplifiés, Kodak déclarant « Appuyez sur le bouton et
nous nous occuperons du reste ». La photo devient encore
plus accessible, les classes moyennes accèdent plus facilement à
cette pratique sans être rentier et sans perdre trop de temps. Dans
l'entre deux guerres, on rentre dans une nouvelle période :
l'instantanée. Cela pousse aussi à la photographie journalistique
et on cherche à saisir l'instantanée, Kappa
illustrant bien cette pratique avec Foals and soldier.
Cela permet d'illustrer les évènements de l'histoire donnant une
raison d'être au photo-journalisme.
Les années 1950 sont
marquées par la croissance de la couleur sur les photographies bien
que celle-ci soit déjà présente bien plus tôt mais de manière
marginale. En revanche, les années 1950, ce sont les années de
propagation des photos. En effet, le coût de l'appareil devient
moins cher et cela permet à tout les milieux d'avoir accès à
la pratique photographique. Souvent des moments importants de la vie
(communion, mariage, …).
Enfin plus récemment,
vers 1990, la révolution du numérique secondée par le web
participatif 2.0, donne un nouvel essor à la photo. La pratique
argentique devenant minoritaire et réservée aux avertis. Avec le
numérique, on a une démocratisation sans précédent de la pratique
photographique jusqu'aux smartphones qui intègrent l'appareil
photographique. A cela s'ajoute le fait qu'on peut les partager et
les diffuser rapidement sur Internet. Flickr par exemple en est le
plus représentatif puisqu'il permet de rendre visible par défaut
les photos, c'est donc un partage. Via les tags et les discussions en
ligne, Flickr assure un essor de la photo. Bien entendu, cette
pratique permet de développer le journalisme-citoyen. Chacun
devient photo-journaliste et diffuse par les réseaux ses
informations, pouvant être repris par les médias traditionnels.
Cette production n'a
cessé d'augmenter avec un nombre de photos gigantesque et toujours
croissant. Pourtant malgré cela, peu d'historiens se sont permis
d'étudier l'histoire autour des photographies. L'Histoire de la
photographie, de ses courants et de ses techniques est connue,
l'Histoire par la photographie elle reste minoritaire. Les historiens
privilégient toujours les sources écrites, à la limite le cinéma
est étudié par les historiens. L'image photographique en revanche,
c'est encore peu le cas.
Pour comprendre cette
image dans l'Histoire, il faut revenir aux sources du média parce
que celle-ci pose de nombreux problèmes.
Intérieur de la Library of Congress
Les
historiens et la photographie, un état des lieux
On constate une
présence massive des photographies dans nos sociétés notamment via
le développement d'internet et du web 2.0. La
communication visuelle pourrait même prendre le pas sur l'expérience
écrite. On a en tout cas une saturation d'image qui
brouille les codes visuelles. D'où l'urgence de fonder cette
culture visuelle qui permet d'affronter notre société avec un
regard critique. De plus, c'est en vertu du recours massif de la
photo comme support pédagogique donc il faut des outils
d'interprétations.
- Des images d'enregistrement omniprésentes
Ces images
d'enregistrement, donnent des productions médiées par des
subjectivités venant de l'artiste. Dans le cadre de la
photographie, on a un procédé technique à l'origine de l'image
d'enregistrement ou mécaniques. En 1839, pour la première fois on a
des images qui ne passent pas par la production humaine. D'où leur
usage dans les sciences notamment.
- Un accès facilité, des outils renouvelés
On a de nombreuses
librairies qui recensent des images comme la Library of Congress
qui donne accès en ligne à un importante quantité photographique
(Prints and photographs reading room). Il est possible de
télécharger ces images en grand format. Lewis
Hine par exemple documente le travail des enfants au début
du XX° siècle, l'arrivée des immigrants à Ellis Island, …
Walker Evans, pape de la photo
documentaire, Dorothy Lange, …
En France, on trouve
via la BNF, le réseau Gallica avec un domaine photographique est
aussi assez bien organisé. On peut se référencer à l'Histoire
par l'image, site qui vise à donner des clés de
compréhension sur l'image. C'est une mine pour la période de 1789 à
1939, et cela permet d'agrémenter les exposés.
On trouve par l'INA,
Jalons pour l'histoire qui est peut-être plus axé sur
les films.
Les plateformes de
partage de photographie sont aussi une source avec Flickr,
grand succès du web interactif. L'internaute peut commenter les
photos en ligne avec plus de 5 milliards de photos. On trouve Photo
normandie qui est une expérience de crowdsourcing, initiative
qui permet de mélanger des archives du débarquement mal légendées
en faisant appel à des individus lambda. C'est un vrai succès
puisqu'on trouve des groupes de photographes, des professionnels des
jeeps de la WWII, des professionnels de tout les points, … De fil
en aiguille, on parvient à redocumenter ces images au départ
gênantes par leur manque de clarté, de lisibilité. On parvient
alors à relier le tout à d'autres images d'autres fonds
photographiques et d'autres documents (tel l'INA). On trouve aussi
le projet The Commons, de grandes institutions mettent
à disposition de tous des photographies du domaine public, cela fait
de la pub aux grandes institutions et à Flickr.
- Une nécessaire culture critique des images
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