lundi 6 février 2012

Photo 06 - 02 (cours 1)

Semestre 2


Daguerréotype




Introduction


Thierry Gervais, Gaëlle Morel, La photographie : histoire, techniques, art, presse, Paris, Larousse, 2008. Panorama de l'histoire de la photo, grand public et facile.
Quentin Bajac, La photographie, du daguerréotype au numérique, Paris, Gallimard, 2010.
Adèle Gunther, Michel Poivert (dir), L'art de la photographie, Paris, Citadelles-Mazenod, 2007. Pavé très cher mais très complet, disponible à l'UPEMLV. Très bon outil.
Susan Sontag, Sur la photographie, Paris seuil, 1979. Réflexion sur les caractères, les spécifités de ce médium, écriture stimulante et pleine d'invention.

Etudes photographiques, revue spécialisée pour présentée une histoire par la photographie. Tout est en ligne et on peut accéder à l'intégralité de leurs textes sur internet via leur site. On ne trouve pas cependant les images photos en question.
Culture visuelle, groupe de blogs organisés par André Gunther et qui tourne tous autour de la photographie. Analyse tant historique qu'actuelle avec des décryptages des photos d'actualité (++).
Bibliothèque du château d'eau, spécialisée dans la photographie dans le X° arrondissement de Paris, au dernier étage de cette mairie. Ouvrages qu'on peut emprunter pour trois semaines.
Maison européenne de la photographie, CPIF (Pontault-Combault), Musée du jeu de paume (Tuileries), Fondation Henri Cartier-Bresson (FHCB) près de Montparnasse, Le Bal (lieu d'exposition avenue de Clichy), …

1839 : apparition de la photographie et du daguerréotype (de Daguerre). Ce dernier est un outil permettant un positif direct imprimé sur une plaque de métal. L'image est fine et détaillée et surprend beaucoup les contemporains. Nicéphore Niepce en 1824 reproduit un paysage en posant une chambre noire devant sa fenêtre et il pose pendant six heures sur ce paysage, Le point de vue du Gras. L'image est illisible mais pour la première fois, elle devient mécanique. C'est la première manifestation de la photographie bien que sans lendemain. En 1839, la photographie devient plus courante. Depuis cette date les photos se sont démultipliées dès le début des années 1840 où l'on parlait de daguerréomanie. Au fil des progrès techniques, cela se transforme.

Première évolution, l'apparition du négatif sous forme de plaques de verres et cela permet la reproductibilité de l'image. Ainsi cela permet de rendre le daguerréotype accessible au plus grand nombre passant des classes bourgeoises aux classes plus modestes. L'image mécanique devient reproductible et la photo se dissémine. Vient ensuite l'apparition du film souple qui permet de rendre l'appareil plus mobile. Progressivement, les protocoles de la photographie sont simplifiés, Kodak déclarant « Appuyez sur le bouton et nous nous occuperons du reste ». La photo devient encore plus accessible, les classes moyennes accèdent plus facilement à cette pratique sans être rentier et sans perdre trop de temps. Dans l'entre deux guerres, on rentre dans une nouvelle période : l'instantanée. Cela pousse aussi à la photographie journalistique et on cherche à saisir l'instantanée, Kappa illustrant bien cette pratique avec Foals and soldier. Cela permet d'illustrer les évènements de l'histoire donnant une raison d'être au photo-journalisme.
Les années 1950 sont marquées par la croissance de la couleur sur les photographies bien que celle-ci soit déjà présente bien plus tôt mais de manière marginale. En revanche, les années 1950, ce sont les années de propagation des photos. En effet, le coût de l'appareil devient moins cher et cela permet à tout les milieux d'avoir accès à la pratique photographique. Souvent des moments importants de la vie (communion, mariage, …).
Enfin plus récemment, vers 1990, la révolution du numérique secondée par le web participatif 2.0, donne un nouvel essor à la photo. La pratique argentique devenant minoritaire et réservée aux avertis. Avec le numérique, on a une démocratisation sans précédent de la pratique photographique jusqu'aux smartphones qui intègrent l'appareil photographique. A cela s'ajoute le fait qu'on peut les partager et les diffuser rapidement sur Internet. Flickr par exemple en est le plus représentatif puisqu'il permet de rendre visible par défaut les photos, c'est donc un partage. Via les tags et les discussions en ligne, Flickr assure un essor de la photo. Bien entendu, cette pratique permet de développer le journalisme-citoyen. Chacun devient photo-journaliste et diffuse par les réseaux ses informations, pouvant être repris par les médias traditionnels.

Cette production n'a cessé d'augmenter avec un nombre de photos gigantesque et toujours croissant. Pourtant malgré cela, peu d'historiens se sont permis d'étudier l'histoire autour des photographies. L'Histoire de la photographie, de ses courants et de ses techniques est connue, l'Histoire par la photographie elle reste minoritaire. Les historiens privilégient toujours les sources écrites, à la limite le cinéma est étudié par les historiens. L'image photographique en revanche, c'est encore peu le cas.
Pour comprendre cette image dans l'Histoire, il faut revenir aux sources du média parce que celle-ci pose de nombreux problèmes.


Intérieur de la Library of Congress






Les historiens et la photographie, un état des lieux


On constate une présence massive des photographies dans nos sociétés notamment via le développement d'internet et du web 2.0. La communication visuelle pourrait même prendre le pas sur l'expérience écrite. On a en tout cas une saturation d'image qui brouille les codes visuelles. D'où l'urgence de fonder cette culture visuelle qui permet d'affronter notre société avec un regard critique. De plus, c'est en vertu du recours massif de la photo comme support pédagogique donc il faut des outils d'interprétations.

  1. Des images d'enregistrement omniprésentes

Ces images d'enregistrement, donnent des productions médiées par des subjectivités venant de l'artiste. Dans le cadre de la photographie, on a un procédé technique à l'origine de l'image d'enregistrement ou mécaniques. En 1839, pour la première fois on a des images qui ne passent pas par la production humaine. D'où leur usage dans les sciences notamment.

  1. Un accès facilité, des outils renouvelés

On a de nombreuses librairies qui recensent des images comme la Library of Congress qui donne accès en ligne à un importante quantité photographique (Prints and photographs reading room). Il est possible de télécharger ces images en grand format. Lewis Hine par exemple documente le travail des enfants au début du XX° siècle, l'arrivée des immigrants à Ellis Island, … Walker Evans, pape de la photo documentaire, Dorothy Lange, …
En France, on trouve via la BNF, le réseau Gallica avec un domaine photographique est aussi assez bien organisé. On peut se référencer à l'Histoire par l'image, site qui vise à donner des clés de compréhension sur l'image. C'est une mine pour la période de 1789 à 1939, et cela permet d'agrémenter les exposés.
On trouve par l'INA, Jalons pour l'histoire qui est peut-être plus axé sur les films.
Les plateformes de partage de photographie sont aussi une source avec Flickr, grand succès du web interactif. L'internaute peut commenter les photos en ligne avec plus de 5 milliards de photos. On trouve Photo normandie qui est une expérience de crowdsourcing, initiative qui permet de mélanger des archives du débarquement mal légendées en faisant appel à des individus lambda. C'est un vrai succès puisqu'on trouve des groupes de photographes, des professionnels des jeeps de la WWII, des professionnels de tout les points, … De fil en aiguille, on parvient à redocumenter ces images au départ gênantes par leur manque de clarté, de lisibilité. On parvient alors à relier le tout à d'autres images d'autres fonds photographiques et d'autres documents (tel l'INA). On trouve aussi le projet The Commons, de grandes institutions mettent à disposition de tous des photographies du domaine public, cela fait de la pub aux grandes institutions et à Flickr.

  1. Une nécessaire culture critique des images


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