La Gazette : Journal officiel de la monarchie
En rose : zone de coma profond du preneur de notes. Cette partie est peu fiable et parfois incomplète. Je la reprendrai dès que possible !
Première partie des sujets pouvant tomber le jour des partiels
(le sujet du partiel pouvant être identique ou similaire) :
(le sujet du partiel pouvant être identique ou similaire) :
* Prendre
la plume à l’époque moderne
* Le
peuple et la civilisation de l’imprimé
* Livre
et religion à l’époque moderne
* Civilisation
de l’imprimé et mobilité sociale à l’époque moderne
Information d’Etat, information sur l’Etat
Lorsqu’on évoque
l’idée du rapport entre le livre et le pouvoir, c’est la notion de contrôle qui
émerge. Les livres seraient bouillonnants de subversivité et le pouvoir
tendrait à les limiter. On
a donc la notion de censure qui émerge. On peut tout de même se questionner sur
les rapports qu’entretient le pouvoir avec l’espace de l’écrit et de la
publication. Les simples termes d’usage de l’écrit ne suffisent pas. Le pouvoir royal ne fait pas qu’intervenir
sur un terrain indépendamment de lui, il participe à la définition de ce
terrain. Ainsi l’espace de publication des écrits est fortement lié à la
question de rendre public. Qu’est ce que le public ? Qu’est ce que la
chose public ? Ces questionnements reviennent à l’Etat.
Le
terme publication qui aujourd’hui renvoie soit à une chose privé ou à
l’évènement que constitue la publication d’un livre ou d’une revue, a évolué.
Furetière en 1690 y voit une « notification
qu’on fait dans les assemblées et les lieux publics d’une chose qu’on veut que
tout le monde sache ». Furetière
dans le reste de sa définition n’évoque pas la définition d’un livre. Cela
renvoie d’abord à des actions officielles ou solennelles qui s’inscrivent dans
le pouvoir royal ou dans les procédures judiciaires. L’espace public de la
publication est alors l’espace visé par l’ordre public qui vient de l’Etat.
En dernier temps, Furetière évoque les
affiches. A l’article édition,
Furetière parle de la publication d’un ouvrage : action par laquelle on le
met au jour. Publier, c’est entrer dans l’espace public grâce à l’Etat.
Mais la publication d’un livre évoque déjà des destinataires ou des lecteurs
que la parole publique va toucher. On a donc une double définition du terme
public : l’adjectif de l’espace et l’ensemble des lecteurs. L’information
sur les actions des pouvoirs ont toujours fait en sorte que cela doive occuper
tout l’espace public. En même temps, le pouvoir royal agit aussi puisque l’espace de la publication est investi par
plusieurs discours et le pouvoir royal est un acteur parmi d’autres dans cet
espace.
I.
L a publication des
décisions royales
Dès le XVI° siècle, on célèbre les grandes actions du roi (surtout des victoires
militaires) avec une ritualité de
l’écrit. En effet, on fait des processions dans l’espace des grandes villes
du royaume. Le roi envoie des lettres pour informer les individus. Fin du XVI°
siècle on invente la cérémonie du Te Deum,
chant de remerciement et de louanges à Dieu pour la victoire des armes du roi. A
cette époque de conflits religieux croissants, les processions sont monopolisés
par des catholiques intégristes (la Ligue) et se retrouvent tournées contre le
pouvoir royal : Henri de Navarre de confession protestante et Henri III.
Henri III qui n’a pas de successeur est de sa part critiqué pour ne pas
désigner ouvertement un successeur de confession catholique. Les processions
royales noyées dans un flot de processions ne sont plus intelligibles, d’autant
plus qu’à l’époque le terme de processions évoque ces catholiques extrémistes. L’imprimé semble simplement s’offrir comme
un prolongement de cette pensée de la communication entre un roi et ses sujets.
En effet, dans ces communications on montre surtout le spectacle de la
monarchie triomphante. L’imprimé est considéré comme une cérémonie.
L’affichage en
ville va alors jouer.
On installe des affiches manuscrites en ville jusque vers 1650. L’imprimé déjà bien répandu fait craindre
au pouvoir que cette impression mécanique dévalue le phénomène royal. Avec
l’écriture manuscrite on aurait tendance à croire que cette affiche sort des
mains du pouvoir. L’affichage de ces décisions se fait sous forme de rituels
avec un sergent crieur et trois trompettes qui font un trajet dans la ville,
crient la décision puis placardent les affiches. Ces décisions sont de nature
très variable allant de la fermeture des boucheries à la déclaration de guerre
en passant par l’impôt et les décisions de justice. A Paris ces affiches sont
tirées selon les moments entre 100 et 600 exemplaires. Ces affiches sont traitées comme un symbole de la présence du roi dans la
ville puisque ce qui se voit le plus dans l’affiche, c’est « De par le
Roy ». Les affiches sont
pensées par le pouvoir royal comme un rituel, l’information ne prime pas sur la
personne du roi. D’autres petites fiches imprimées des décisions royales étaient
données aux grands conseillers du roi. En matière d’imprimés, le roi l’utilise
pour s’afficher dans l’espace public et pour toucher ceux qui participent à
l’appareil d’Etat (fonctionnaires).
Ces décisions royales étaient diffusées
par l’Eglise qui était un moment de grand rassemblement populaire. Or l’Eglise
ne se juge pas comme le simple relai des décisions royales. Un moment donné
le pouvoir royal eut le dessus, à un autre le dessous, … Au mieux, l’Etat a pu
placarder sur les portes des églises les messages à diffuser.
Le pouvoir royal ne
cherche pas à se justifier devant une opinion publique mais utilise l’imprimé
pour manifester sa présence. Ceci a aussi à voir le fait que les décisions
politiques sont sous le sceau du secret. Les choix politiques, les actions du prince se font
dans un espace retiré : le cabinet. Cela tranche avec le monarque
d’autrefois qui prenait ses décisions avec ses principaux vassaux. Le roi de
France est censé officiellement prendre ses décisions dans son conseil, mais
parallèlement on souligne que le prince possède un savoir unique et qu’il doit
agir en secret, que le secret est la clé du pouvoir du prince. Pour saisir le
rapport entre imprimé et ??? Il faut savoir que les grandes cérémonies
monarchiques nous sont connues par le fait qu’on les retrouve dans des
imprimés, des livrets fabriqués dans l’entourage du roi. Le pouvoir d’Etat peut
bien vouloir prétendre à représenter tout les débats de l’espace public … Sans
succès.
II.
Venise, le pouvoir
et l’information
1.
Secret et publicité des
décisions politiques
A
Venise aussi le secret est un thème central du pouvoir. La république
fonctionne par consensus des élites mais une tendance domine, celle du secret.
Dans le conseil, on réduit les temps de parole de chacun non pas par secret mais
pur que chacun s’exprime. En général, on tend à souligner que malgré tout ce
conseil fait des consensus et tout le monde est d’accord en en disant peu.
2.
L’information qui sort des organes de pouvoir
Beaucoup
d’informations sorte des pouvoirs de l’Etat. Celui-ci restreignait l’accès aux
archives et si chacun devait rendre les documents, certains les copiaient et es
propager. Les transferts de connaissance étaient effectués par des membres
travaillant pour le roi pour accumuler les connaissances sur les autres pays.
3.
Le travail des professionnels de l’information
Les
ambassadeurs vénitiens devaient effectuer un rapport de l’Etat dans lequel ils
se trouvaient pour l’ambassadeur de Venise. Ces notes devaient à la fois
fournir des situations à l’étranger mais aussi permettaient de signaler ce à
quoi avait assisté l’ambassadeur sur place, dans un contexte plus privé. Ce
monde des diplomates se plaçaient aussi à Venise où les ambassadeurs étrangers
pouvaient payer pour avoir des informations pour Venise. Beaucoup des agents de
l’Etat développent une …
Giovan
Battista Leoni prétend dans ces pensées…
On a aussi
l’apparition de journalistes qui écrivent des nouvelles à la main, des avvvisi. Ces lettres manuscrites
racontent les dernières nouvelles souvent de manière pêle-mêle et sont
destinées soit à l’unique correspondant, soit à plusieurs certains étant abonnés
à ces journalistes.
La France du XVIII° siècle était aussi informé de ce qu’il se passait à Paris
par des écrivains qui lui envoyaient des rapports. Ces agents sont payés par
des partis (ambassadeur d’Espagne, …). La
manière de traiter les nouvelles dépendent de la personne à qui ils écrivent.
Ces agents écrivent cependant en public sur des places ou dans des jardins. Du
coup, les petites gens peuvent venir lire ou questionner ces agents sur les
derniers évènements. On relaye les informations dans des domaines plus larges
que celles du simple pouvoir. Toutes ces
pratiques dans la divulgation des secrets interdisent de regarder les
interventions de l’Etat simplement en terme de propagande, pouvoir pour
influencer un public. Ils produisent donc de l’information politique pour
gagner de l’argent, devenir influents, … Cette production d’information qui
doit faire des effets pour un public particulier ne peut pas être analysée dans
un simple contexte de propagande. L’information dans la France de la Gazette de
Renaudot
III.
L’information dans
la France de la gazette de Renaudot
1.
La gazette de Renaudot
Renaudot est cette figure mythique du premier journaliste français. On est sous Louis XIII
et Richelieu.
Trois périodiques hebdomadaires paraissent et seule celle de Renaudot est
maintenue puisqu’il va bénéficier d’un
privilège et être protégé par pouvoir royal de ses adversaires. La gazette
passe de 8 pages à 12 ce qui donne un total de 500 pages par an et en 1647, la
Gazette totalise environ 1300 pages. Dedans on peut lire des nouvelles de la
cour, de la politique étrangère, de la guerre (Espagne / Empire) et des faits
divers (tremblements de terre, évènements magiques, …).
Renaudot a beaucoup
de contacts et publie des textes officiels et semi-officiels (avvisi étrangers). La plupart des textes publiés dans la Gazette
viennent de membres qui travaillent pour l’Etat. La gazette est un maillon de
la politique royale mais qui ne se présente jamais comme tel. L’information la
plus tendancieuse est alors mêlée aux informations plus légères.
La situation de la
Gazette est celle d’un monopole,
elle parvient à gagner des privilèges sur ses adversaires, sur les imprimeurs parisiens,
sur les colporteurs, … En revanche, la
Gazette victime de son succès est réimprimée clandestinement par des éditeurs
provinciaux pour être diffusée en province. Dans l’histoire de la Gazette
on a donc des intérêts pécuniaires qui jouent.
2.
Correspondance et information politique
On
étudie là, les lettres envoyées par Henri Arnauld
à un président au Parlement qui fut exilé par Richelieu à la fin des années
1730. Henri Arnauld du milieu des grands officiers n’est alors qu’un abbé
mondain de cour qui attend un poste important. Deux fois par semaine, il envoie
des lettres très longues à la femme du Président Barillon. Cette correspondance n’a rien d’un loisir. D’abord ces lettres sont
très longues et nourries d’informations qu’Arnault est allé cueillir dans les
grands lieux parisiens. Il passait des journées à faire cela avant de
rentrer chez lui pour rédiger des nouvelles. Il tente d’avoir des nouvelles fraiches sur la politique royale, en
particulier la fin de l’exil de Barillon. Il ne fait pas cela pour de l’argent,
il s’agit plutôt de rendre service à un proche mais en même temps, pour
manifester sa compétence dans l’observation du pouvoir et le décryptage des
signes émis par ce pouvoir. Il est possible que ces lettres aient circulé
au-delà de la famille de Barillon, donnant du prestige à son auteur.
On a donc tout un
tas d’acteurs qui écrivent sur les gestes du pouvoir. L’effort du pouvoir royal
pour contrôler cette publication est une forme de réponse à tous ces acteurs qui écrivent à propos du
pouvoir. La réponse est d’ignorer ces polémiques, ne pas rentrer dans la
discussion et se situer ailleurs. Mais le pouvoir n’en reste pas là, il va
progressivement entrer dans l’arène politique en rédigeant des pamphlets
politiques.
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