Le travail domestique
v Lecture :
Texte de Jean-Pierre Marby
Société d’étude ardennaises : Société d’histoire locale< revues : Terres Ardennaises.
Source primaire : « livre de raison », objet l’objet d’un don aux archives jusque 1982. Documents privés, familiaux. Fais partie d’une tradition familiale et inconnue auparavant.
Livre qui commence à être rédigé en 1720, moment où il est revenu dans son village natal, écrit relativement tardivement dans la vie de l’homme. Il n’a pas tout en mémoire mais à tenu des comptes. Il a décidé d’en faire un manuscrit.
Livre destiné à tenir des comptes mais qui comprend des digressions très personnelles. La volonté de l’écriture vient de son parcourt qu’il estime singulier< acculturation à l’écrit, il reprend les pratiques qu’il a vu chez ses maîtres pour raconter un destin qui sort de la norme, pour marquer sa différence, sa réussite vis-à-vis de ses familiers.
Secrétaire : il est en contact avec les documents de ses maitres et donc un contact développé avec l’écrit. Imitation.
Problématique : Entrée par le prix. « Prix du travail », du péché,
Parcours d’un homme du peuple rural d’ancien régime qui est marqué par la pluriactivité au cours de la même année comme au cours de sa vie.
Envoyé à Paris à l’âge de 14 ans pour aider sa famille< envoi d’argent
Frère ainé et oncle sont domestiques : pris en charge par les relations familiales dans un parcours qui est ordinaire< solidarité familiale.
Parcours interne à la domesticité. Il progresse dans l’échelon de la domesticité.
Colporteur : revente d’objets< commande de la toile, fait des vêtements, fait faire et commande des livres : relieur. Savoir-faire artisanal. Frontières sont poreuses entre celui qui revend et celui fait réalise.
Parcours de mobilités professionnelles comme de mobilités géographiques. La mobilité n’est jamais à sens unique, encrage très fort avec son village d’origine.
Famille :
Père : tisserand rural< sergier/ Mère était fileuse : milieu textile rurale.
Frère ainé est domestique qui reste célibataire. Domesticité porte souvent au célibat définitif.
Frère cadet toujours dans le domaine de domesticité mais à une forte ascension par son entrée dans une maison de princes importants. Se marie avec une domestique qui travaille dans une maison à niveau hiérarchique égal. Il se marie à 36 ans avec une femme de 26 ans.
Il a une sœur qui est resté à Doux : manouvriers. Travail à la journée< Parain, forme de lien spirituel qui renforce le lien du sang. Figure très importante de l’oncle dans les sociétés d’ancien régime : figure tutélaire mais aussi matériel.
Autre frère qui est resté manouvrier dans une situation assez difficile.
Pourquoi il change d’un maître à l’autre< Relations maitre-domestique, tensions et critique de ces maitres. Il décide de quitter ses maitres car il ne supporte plus leur tempérament, le domestique s’attend à certains comportements de ses maitres, maitre a aussi des devoirs : prendre soin de son domestique notamment en cas de maladie.
Vêtement< domaine du paraitre. Justement ce dont sont dépourvus les paysans. Il s’achète une perruque. Affinement des tissus (chemises en soie, boutons dorés). Dépenses toujours croissante pour le paraitre< culture du paraitre qui se développe tout au long du XVIIIème siècle.
1703 : 108 livres pour un costume de deuil. La même année il se fait faire un costume pour 78 livres.
Objets du quotidien. Menus objets à usages personnes font partie de l’essor de la société de consommation.
Nourriture et sociabilité. Nourriture du quotidien reste le pain, viande 37% de ses dépenses, fromages. Pâtisserie< choses qui sortent de l’ordinaire et qui dans la l’alimentation montre les réseaux de la commercialisation (épices, huiles, fruits : dattes, melons, sucre). Importance du tabac à partir de 1708. Alcool : Cidre, bière, vins et alcools forts qui se développent.
Fêtes: Mardi gras et fin des moissons
Mais pourtant cet homme est très croyant : culture spirituel. Les livres sont essentiellement des livres religieux, livres qui témoignent des controverses religieuses du temps : proche des jansénistes.
Abbaye de port Royale contre laquelle Louis XIV ne cesse de s’élever< obtient une bulle pontificale pour la destruction du jansénisme. Interprétation rigoriste du catholicisme qui insiste sur l’importance du péché personnel, du retour sur soi. Interprète les signes comme intervention directe de Satan.
Expression de sentiment religieux mais pas d’expression de sa vie amoureuse. Quelques indices comme le cadeau de peignes.
v Document: Contrat d’affermage de valet, 1695
Etendue de la domesticité est un élément capital pour une noblesse qui ne travaille pas. Multiplicité des tâches à accomplir, main d’œuvre peu chère.
Acte notarié, fait l’objet d’un contrat entre deux individus. Ecrit par une tiers-personne. Document destiné à Pierre Duboist et Jean Radix.
Convention, échange entre deux ou plusieurs personnes.
Type de contrat ou le propriétaire donne en ferme son territoire, il le loue pour l’entretien. Ici il est attribué à un valet< domestique à gage/ domestique rural et urbain.
Valet de ferme, domestique dans un domaine spécifique : domaine agricole
I- Les termes du contrat
1) Un accord commun
Principaux protagonistes concernés. Fonction de service, travail pour un maitre. Complète disponibilité.
Recrutement des domestiques est majoritairement rural. Paroisse ou les maitres sont propriétaires. Proximité géographique proche.
Mise en place d’un processus, rapport de force entre domination du maitre et d’une docilité du domestique. Soumission, respect et grande disponibilité
2) Une date spécifique pour un temps déterminé
Saint-Martin d’hiver, 11 novembre. Alors que plus fréquemment le moment idéal du recrutement se fait lors de la Saint-jean : 24 juin : Moment de foire qui rassemble un grand nombre de paysans.
Domestique ne peuvent pas quitter leur maitre à la fin du contrat avant 1 an. Valet d’exploitation agricole
Valet doit rendre un compte-rendu aux maitres sur la tenue des terres.
II- Un processus d’échange
Idée d’association pour une rémunération
1) Le travail diffère selon l’âge et le genre
Contrat fixe les obligations de travail de la famille. Les contrats précisent les taches de chacun. Vocabulaire spécifique.
Pierre Dubois : l.12 et 15< métier de vigneron et de laboureur.
Sa femme a d’autre préoccupation< servante : travail féminin des villes. Tenu de la maison même si ses autres services complète le travail de son mari.
Leur fille : rôle moindre : Garder les troupeaux< Tâche qui laisse supposer qu’elle n’est pas très âgée.
Partage des taches stéréotypées.
2) Une rémunération particulière
Parti du salaire est versé en nature : disposition d’un logement et l’apport en nourriture. Lieu destiné aux domestiques
Gage : sorte de salaire, être payé pour un service. Obligations d’un maitre s’effectue ici. Salaire varie vraiment d’un individu à l’autre.
Gage pour un valet agricole varie autour de 300 livres annuel : 20 et 150 livres la plupart du temps.
Profite d’une sécurité avec logement et nourriture.
III- La population domestique une condition ambiguë
a) Une origine modeste
Famille qui provient d’un milieu rural : côtoie les milieux aisés les domestiques< Pierre Dubois ne sait pas lire et écrire, accepte les termes du contrat en acquiesçant.
Situation de dépendances à l’égard du maître.
L’Etat de domestique ne favorise pas une famille nombreuse. ¼ des familles n’ont pas d’enfants et l moitié de ceux qui en ont en ont qu’un seul.
b) Une image parfois « négative »
Serviteur provienne des classes les plus basses. Certaine méfiance pour leur travail, peur du vol et de la dégradation.
Domestique agricole doit faire tout ce que le maitre ordonne et qu’ils doivent rester sur l’exploitation.
Dépendance du domestique se traduit dans sa condition sociale. Qualité du maitre détermine la position de l’individu sur l’échelle sociale.
Inégalité entre les deux parties< inégalités voulues par Dieux.
v Bibliographie :
Duby, Histoire de la France rurale
Dictionnaire du monde rural de Lachiver
Lyons et les lyonnais au XVIIIème siècle de Garder< vocabulaire agricole
Rémunérations. Evaluation de la rémunération en nature par personnes. Outils ne font pas partie de la rémunération mais ils sont fournis par le maître.
Valet exploitant prenant entièrement à son compte la gestion de l’exploitation.
Rémunération, travaille et tout le fruit de son domaine. Si, il avait donné à ferme son exploitation, le paysan aurait versé un loyer. Dans le cas d’une métairie, métayer et le fruit est partagé en deux.
Ici c’est le type de contrat le plus avantageux pour le propriétaire.
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